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Une seule main n’applaudit pas

D’une dégradation à l’autre, la note souveraine de la Tunisien auprès des différentes agences de notation inquiète autant qu’elle désole. Tout, ou presque, est encore sous forme d’interrogation.     

Cette dégradation prend des proportions encore plus décevantes lorsque l’on réalise que le paysage politique, censé pourtant prendre en considération la gravité de la situation économique et financière, et surtout sociale du pays et participer à sa réhabilitation, continue à entretenir une posture explosive.

Pareille figure de polémiques et d’altercations permanentes qui ne cessent de conditionner la scène politique a fini par se transformer en une source de pessimisme et d’inquiétude.

Si la Tunisie est à présent intégrée dans la sphère des pays à hauts risques, si elle est de plus en plus soumise aux différents aléas économiques et financiers qui en découlent et les exigences que cela provoque, si la croissance est en berne et l’inflation est galopante, ses hommes politiques ne trouvent pas toujours mieux que de se revendiquer dans les débordements et dans les dérives, sur fond d’un travail de sape !…

Les initiatives pour une vision et un projet social et économique sont si modestes pour qu’elles puissent s’afficher. C’est un grand gâchis pour des partis et des hommes politiques de n’avoir pas assez de réflexion, ni assez de résolutions et d’alternatives pour participer au dénouement de la situation dans laquelle se débat le pays. La réhabilitation tant recherchée n’est pas l’affaire seule du gouvernement. Une seule main n’applaudit pas.

Ceux qui tirent trop sur la corde ont-ils en même temps conscience des répercussions et des dommages que la passivité et l’inaction, voire les rancœurs,  peuvent provoquer ? Ont-ils vraiment compris le message des Tunisiens et pourquoi boudent-ils  de plus en plus la vie politique et ses principaux acteurs ?

Il faut dire qu’au-delà des attitudes le plus souvent curieuses et pour le moins dénuées de sens et de raison, c’est essentiellement la fausseté et la tromperie qui ont conduit souvent dans les sentiers battus.

L’on ne sait plus ce qu’il convient d’imaginer pour tous ceux qui se permettent de faire un mauvais usage à la fois des valeurs politiques et des attentes des Tunisiens.

L’on sait cependant que des pratiques dénaturées ont contribué à entretenir une spirale conflictuelle. Leurs principaux investigateurs n’ont jamais compris que c’est essentiellement la mobilisation, mais aussi la sérénité politique et sociale qui peuvent servir à l’émergence des idées et participer au jaillissement des solutions.

A défaut, c’est une image brouillée qui s’est imposée progressivement quand celle de la majorité des concernés est entachée de dérapages évidents. Des dérapages qui ont servi, comme on peut le constater, à l’installation d’un climat de suspicion et d’accusations réciproques.

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Un commentaire

  1. Moncef

    6 février 2023 à 10:26

    un projet sociaux et économiques?? C’est quoi « un projet sociaux »?……et pourquoi le mot économique est-il au pluriel?

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